Grève ...
En tous cas, c'est ce qui était annoncé sur le site de la Mairie d'Antony pour ce 30 Mars. Pour cette année, pas trop d'incidence, mais l'an prochain, si nous montons à Jouhaux ?
Nul doute que cette grêve soit légitime, et faute de plus amples informations nous soutenons les grévistes. Mais on pressent l'isolement dans lequel se trouveront de nombreux usagers de la future antenne sud si elle était vraiment expropriée de Val de Bièvre vers Jouhaux.
Question orale posée par la groupe "Union pour Antony (PS, Défi pour Antony, PCF, Parti de Gauche) sur le devenir de l'IUFM Val-de-Bièvres lors du conseil municipal d'Antony de jeudi dernier :
Conséquences de la fermeture annoncée de l’ IUFM d’Antony Val De Bièvres ?
(La question se décompose en trois sous questions sur ce thème)
Le Recteur de Versailles par courrier du 17 mars et l’Université de Cergy Pontoise lors de son Conseil d’administration du 23 mars, viennent de confirmer leur décision de fermer le site d’Antony Val de Bièvre au premier septembre prochain et de partager équitablement avec le Conseil Général et la municipalité d’Antony les frais de remise en état de l’école annexe Dunoyer de Segonzac s’élevant à 1 800 000 Euros. En outre Le site d’Antony Jouhaux, où les formations seront transférées, est d’un avenir incertain.
- La municipalité d’Antony pourrait-elle accepter à terme la disparition de toute implantation universitaire sur son territoire ?
- Confirmez-vous l’ engagement financier concernant le groupe scolaire ?
Lors du Conseil de décembre 2010 vous déclariez :
« Si l’Université de Cergy-Pontoise décide d’abandonner définitivement le site du Val de Bièvre, la question se posera alors de l’avenir des terrains concernés. Ils appartiennent au Conseil Général qui y avait construit l’Ecole Normale d’Instituteurs en son temps. C’est donc au Conseil Général qu’il appartiendra de se prononcer sur cette question. Le Conseil Général ne m’a pas fait part, à ce jour, de ses intentions, mais il est certain que, le jour venu, la ville suivra ce sujet avec la plus grande attention ».
- Maintenant que la décision est prise, peut-on maintenant connaître comment se traduit la plus grande attention de l’exécutif antonien sur l’avenir des terrains et infrastructures de Val de Bièvre et où en sont les discussions avec le CG 92 sur ce sujet?
Enfin nous nous faisons les interprètes du collectif de défense du site d’Antony Val de Bièvre qui renouvelle son invitation auprès de Madame la Maire adjointe chargée de l’urbanisme à venir visiter les deux sites IUFM d’Antony. Ainsi pourrait-elle constater elle-même l’excellent état des locaux et par la même le gâchis financier et patrimonial pour la collectivité que constituerait la disparition et la destruction des 10 000m2 d’infrastructures de l’IUFM d’Antony Val de Bièvre.
Réponse surprenante de Jean-Yves Sénant : "je n'ai reçu aucun courrier à propos de la fermeture de l'IUFM Val-de-Bièvres. Je ne suis au courant de rien".
10 secondes sur le sujet en tout et pour tout.
Depuis, la liste d'opposition a adressé officiellement à Jean-Yves Sénant une copie de la réponse faite par le recteur de l'académie de Versailles à la lettre que lui avait adressé Brigitte GONTHIER-MAURIN en tant que Sénatrice.
Madame Brigitte GONTHIER-MAURIN a, par ailleurs, adressé un courrier le 29 mars 2010 au Maire d'Antony, sur cet autisme troublant. En voici la transcription(1) :
A Paris, le 29 mars 2010
Monsieur le Maire,
Les élus municipaux de l’opposition à Antony m’ont informée de votre absence de connaissance du dossier de fermeture du site IUFM Val-de-Bièvre.
Je m’adresse donc à vous aujourd’hui afin de vous livrer les éléments et les éclaircissements nécessaires à la compréhension de ce dossier qui menace directement votre ville, ses infrastructures et son dynamisme.
En septembre 2009, la direction et les personnels du site IUFM de Val-de-Bièvre ont été informés par le Rectorat de la possible fermeture de leur site à la rentrée 2010.
Ont suivi plusieurs mois de mobilisation des personnels et étudiants qui sont très attachés à ce lieu historique de la formation des enseignants et demandent son maintien. En effet, la proximité des transports, la présence indispensable d’infrastructures annexes, sportives notamment, les rénovations déjà réalisées très couteuses plaident en faveur de son maintien.
Les services de l’Etat concernés n’ont ensuite donné aucune confirmation explicite de cette fermeture ni aucun éclaircissement sur les projets plus globaux du Rectorat, pas même aux élus lors d’interventions publiques.
Ce n’est que le 15 mars dernier, dans un courrier que j’ai personnellement reçu du Recteur, qu’ont été apportés la confirmation de la fermeture de Val-de-Bièvre à la rentrée 2010 ainsi que le transfert, sans plus de précision, d’une partie des personnels et des formations assurées à Val-de-Bièvre sur le site de Jouhaux.
Cette décision du Rectorat ne satisfait personne, ni enseignants, ni étudiants, ni élus, car les locaux du site de Jouhaux sont mal desservis par les transports et leur état général très dégradé ne permettra ni un accueil satisfaisant de ses usagers, ni un cadre d’infrastructures valorisant un pôle de formation d’excellence.
Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, relayé par le Rectorat, explique cette décision par l’ouverture en cours d’année d’un site IUFM à Gennevilliers, vers lequel près de 250 étudiants ont d’ailleurs été transférés dès novembre dernier.
Tout le monde se félicite de cette nouvelle coexistence d’IUFM dans le nord et le sud des Hauts-de-Seine, demandée d’ailleurs depuis des années et permettant effectivement une meilleure répartition de la formation dans le département.
Ce nouveau rééquilibrage ne doit cependant pas se faire au détriment du site de Val-de-Bièvre, du sud des Hauts-de-Seine et aussi de la ville d’Antony.
Ce que nous voyons tous derrière ce projet de recentrage géographique, c’est le désaveu du travail des enseignants de Val-de-Bièvre mené de manière remarquable depuis des années et la mise de côté de la ville d’Antony qui, avec le maintien d’un site hors normes, peu équipé et isolé à Jouhaux, va perdre définitivement ce qui constituait un des fleurons de la formation dans l’académie de Versailles, à savoir le site de Val-de-Bièvre.
Je tiens à attirer votre attention sur le risque que cette fermeture de Val-de-Bièvre pénalise la qualité de la formation des enseignants, notamment dans le sud des Hauts-de- Seine. Il n’est pas acceptable que les personnels des IUFM d’Antony fassent les frais d’une politique de restriction budgétaire insupportable, avec notamment la suppression de près de 16.000 postes en 2010 dans l’Education Nationale et l’intégration des IUFM dans les universités.
Vous comprendrez ainsi les inquiétudes et les appels répétés des élus de votre ville et de vos administrés.
Votre intervention ou médiation apparaît indispensable sur ce dossier, notamment parce qu’il concerne directement Antony. Etant donné les enjeux que je viens de vous exposer, nous comptons toutes et tous sur votre soutien aux demandes de maintien du site de Val-de-Bièvre.
Restant à votre disposition pour tout échange complémentaire.
Recevez, Monsieur le Maire, l’assurance de mes sentiments distingués.
Brigitte Gonthier-Maurin
-------------------------note(1) : les documents présentés ici sont reçus sous formes de fichier pdf, parfois de scans ou de fax. Le blog ne permet pas de reproduire facilement à l'identique ces documents. Nous pouvons transmettre copie de l'original reçu à toute personne en faisant la demande.