Réunion du 08.02.2010 UCP Collectif Antony VdB
CR de la réunion du 08.02.2010 entre la Présidente de l’UCP et le Collectif
d’Antony Val de Bièvre
Daniel Benesse, Olivier Benoit, Chantal Demonque, Josiane Hélayel, Carine
Royer, Brigitte Verseille.
Nous avons été reçus à Cergy pendant 2h par Mme Françoise Moulin-Civil,
Présidente de l’UCP et M.François Germinet, Vice-président chargé des ressources
humaines.
Les questions soulevées par l’annonce de la fermeture prochaine du site d’AVB ont
été abordées sans détour, et nous avons eu le sentiment d’être écoutés
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La 1ère interrogation portait sur le principe du maintien ou non d’un site IUFM
pérenne dans le sud du 92.
Mme Moulin-Civil souligne l’évolution sensible de la position des diverses instances
sur ce dossier.
En juin 2009, le Conseil Général du 92 a demandé clairement la résiliation de la
convention tripartite signée en 1978 pour la construction de l’Ecole Normale
d’Antony et du gymnase du COSOM entre lui-même, la commune et l’Etat, afin de
pouvoir récupérer les terrains lui appartenant et d’indemniser la commune qui
s’estimait lésée par le non-entretien de l’école annexe Dunoyer de Segonzac.
Nous avons rétorqué que cette convention portait sur une durée illimitée et que tous
les engagements budgétaires pris pour l’école annexe avaient été tenus depuis 32
ans par l’Etat puis par l’UCP jusqu’à cette année, ce que Mme Moulin-Civil a
confirmé, malgré les dénégations du maire réitérées au Conseil municipal du 10
décembre dernier.
En septembre 2009, au moment où le Conseil Général décide d’attribuer à l’UCP les
locaux neufs de Gennevilliers, initialement prévus depuis 15 ans pour l’ IUT
dépendant de l’Université de Paris X- Nanterre, Mme Moulin-Civil convient avec M le
Recteur d’y installer dès décembre 2009 une partie des effectifs de l’IUFM
d’Antony, les 2 sites de Jouhaux et de Val de Bièvre étant alors « corrrélés », avec
toutefois des statuts fonciers différents, le terrain de VDB appartenant au
Département et celui de Jouhaux à l’Etat. Le Conseil Général considère alors que
« les 2 sites devront fermer » à terme.
Le 9 novembre 2009, se conformant à l’avis du Recteur, Mme Moulin-Civil a déclaré
qu’il existe plus de menaces sur l’avenir de Jouhaux- dont le délabrement avait été
pointé par les responsables de la gestion du patrimoine- que sur celui de VDB.
Pourtant, dans les semaines suivantes, comme nous le rappelons, diverses
informations émanant du Recteur et de la Direction de l’IUFM ont accrédité
l’annonce de la fermeture en septembre 2010 du seul site de VDB, comme en
témoigne début janvier la disparition de la mention de cet établissement dans la
plaquette de présentation de l’IUFM de Versailles pour la rentrée 2010/2011. Dans
le même temps, M. le Recteur laisse entendre que « Jouhaux n’a pas vocation à se
développer » et qu’à terme « toutes les formations d’enseignants du 92 seront
transférées à Gennevilliers ».
Nous rappelons que c’est ce qu’a confirmé le 02.02.2010 au Sénat la Secrétaire
d’Etat Mme Valérie Létard , au nom de la Ministre Mme Valérie Pécresse, en
réponse à une question orale de la Sénatrice Mme Brigitte Gonthier-
Maurin : « L’opportunité s’est présentée cet automne de rééquilibrer cette offre en
transférant, à compter de la rentrée 2010, les formations actuellement délivrées sur
le site de Val-de-Bièvre dans les locaux neufs à Gennevilliers ». Pourtant, quelques
jours plus tôt, à l’Assemblée Nationale, Mme la Ministre répondait à la question
inquiète d’un député de la majorité que « l’avenir des pôles universitaires de
proximité était assuré ». Or, nous rappelons que, compte tenu de la configuration
géographique du 92, tous les acteurs de la formation initiale et continue
d’enseignants y demandent depuis longtemps de rééquilibrer l’offre pédagogique en
ouvrant un 2
ème établissement au nord, tout en conservant un pôle au sud : Mme
Moulin-Civil ne conteste pas cet argument.
Parallèlement, Mme Moulin-Civil a participé fin janvier à une nouvelle réunion au
Conseil Général du 92, où deux problèmes sérieux, apparemment imprévus, ont été
évoqués : d’une part, les carences immobilières nombreuses pour répondre à la
demande d’équipements adaptés à Gennevilliers ; et d’autre part l’absence à
Jouhaux de gymnase et d’installations sportives comparables à ceux qui jouxtent
l’IUFM de VDB.
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Concernant la préparation de l'année prochaine (mise en oeuvre de la
masterisation) dans l'académie en général et à l'UCP en particulier, la
délégation a insisté sur l'intérêt qu'il y aurait à développer une
collaboration plus étroite entre les groupes de travail de l'IUFM et des
collègues de l'UCP concernés par la formation des enseignants.
M. Germinet considère que l'UCP et son IUFM seront les mieux placés à la
rentrée prochaine pour la préparation au concours de professeur des écoles.
Mme Moulin-Civil confirme que les universités de l'académie se concertent et que
le dialogue a repris avec Paris X.
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Concernant l'avenir des personnels de l'IUFM et les possibilités de
"transfert" partiel ou total de ceux qui le souhaiteraient dans d'autres
universités de l'académie
,Mme Moulin-Civil confirme que c'est envisageable. Au-delà du cas de notre
académie, un groupe de travail a été constitué pour réfléchir aux conditions dans
lesquelles ces changements d'université pourraient s'effectuer. Font notamment
partie de ce groupe des représentants de Paris XII, de l'UCP, de la CDIUFM, le
directeur de l'IUFM de Créteil.
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A la conférence pédagogique du 29/01, il a été affirmé qu'il n’était pas
question d'ouvrir une licence pluridisciplinaire à Antony, alors que l'Iufm
allait en ouvrir une à Gennevilliers. Si on obtient une licence
pluridisciplinaire, on fidélisera les M1 qui voudront devenir professeurs des
écoles. Il paraît que Antony serait en concurrence ( ou en
complémentarité ?) avec Orsay et n'aurait que peu d'étudiants.Or,
Gennevilliers est en concurrence avec Nanterre, donc la donne est la
même...
M Germinet pense que la future troisième année de licence proposée par l'IUFM
peut représenter le point d'ancrage des futurs masters, notamment de la
spécialité PE. Nous avons donc discuté de l'importance de la situer sur les deux
pôles du 92. Mme F.Moulin-Civil et M.F.Germinet ont écouté cette proposition et
semblaient ouverts à l'idée de proposer deux groupes en pré-inscription: un à
Gennevilliers, l'autre à Antony.
Cette L3 étant présentée sous le domaine « Sciences de l'éducation », la création
de l'équipe d'accueil EMA étant normalement acceptée par le ministère,
M.Germinet nous a demandé si nous pensions monter une UFR en lien avec les
sciences de l'éducation. Suite à la discussion menée sur le sujet, il apparaît que
cette UFR, en s'appuyant sur les ressources spécifiques de l'IUFM, pourrait
trouver sa place dans le paysage universitaire francilien.
Ayant souligné que le travail mené actuellement sur la transformation en
profondeur de nos missions était déjà important, nous avons répondu que c'est
un chantier sur lequel nous pourrions travailler par la suite.
Une large discussion permet alors de souligner l’énorme gâchis patrimonial,
financier et humain que constituerait l’abandon du site de VDB, à la fois rénové et
remis aux normes d’hygiène et de sécurité entre 2004 et 2009, et doté de locaux
pédagogiques spécialisés, notamment scientifiques et sportifs.
Nous avons listé les infrastructures sportives qui jouxtent l’IUFM :
Une grande salle (gymnase type C) ; deux petites salles (type A avec des tapis et
du gros matériel) ;un plateau extérieur (20 m x 40 m) ; une salle de cours
attenante à ces locaux ;de grands espaces de rangement fermés pour stocker
tout le matériel ;une piscine qui jouxte Vd B ;un accès à un stade d'athlétisme ;un
parc avec un espace pour le sport collectif de grand terrain et un parcours de
course d’orientation ;une salle des profs ;un parking.
Nous avons rappelé que le site de VDB a été rééquipé récemment en matériel
multimedia, qu’il est situé à proximité des transports en commun, au coeur du
futur pôle « Universud Paris », entre Cachan, Châtenay-Malabry, Versailles et
Orsay.
A l’inverse, le site de Jouhaux souffre de carences importantes : absence
d’installations sportives et insuffisance de salles spécialisées, locaux en mauvais
état , éloignement des transports en commun. Une dotation financière immédiate,
au demeurant incertaine dans la conjoncture actuelle, ne suffirait pas à rendre ce
site opérationnel pour la rentrée prochaine, avant qu’il ne soit évacué à son tour.
En outre, nous soulignons qu’un choix aussi incohérent et coûteux serait sans
aucun doute dénoncé par la Cour des Comptes.
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C’est pourquoi nous suggérons que soit décidé un moratoire d’un an pour
prendre le temps de clarifier l’avenir des divers sites en fonction des enjeux
et volumes de la formation prévisibles à court et moyen terme.
Mme Moulin-Civil déclare alors qu’il faut attendre que les 5 Universités de
l’Académie de Versailles aient achevé l’élaboration de leurs maquettes de
formation, fin février, pour pouvoir déterminer avec précision la répartition des
sites de formation.
En conclusion, elle assure qu’elle nous donnera début mars une réponse officielle
sur la décision prise pour la rentrée prochaine : soit une confirmation de la
fermeture de VDB et du transfert de la formation réparti entre Jouhaux et
Gennevilliers, soit un moratoire d’un an. Les personnels concernés recevront
alors une lettre les informant de leur situation à la rentrée 2010.
Collectif de défense d’AVB