REACTION AUX "PARIS" DE LA PRÉSIDENTE

Publié le par Collectif_Antony_vdb

 Avertissement : le titre et les réactions produites ici sont puisées dans le n°1421 du journal d'opposition "Antony Hebdo". Le chapô emprunte assez largement au même article, mais les quelques transformations apportées nous en rende complètement responsable.


Mme F. Moulin Civil, Présidente de notre Université de rattachement nous a écrit comme l'on sait, faisant suite à notre demande réitérée que nous soit précisé par écrit ce qui allait nous arriver.

Voir notre billet 'l'une ouvre l'autre ferme' en date du samedi 8 mai 2010.

Résumons sa lettre : l'information a été donnée dès septembre 2009, relayée " dans les meilleurs délais ". Les vives inquiétudes qui se sont manifestées et n'ont cessé de se multiplier ont toujours été écoutées, les délégations reçues, le C.A. s'est emparé de la chose . Mme F. Moulin Civil ne nie pas que " les IUFM ont connu récemment une histoire récente mouvementée, voire déstabilisatrice ".

Ce courrier peut-il vraiment nous satisfaire ? Apaisera-t-il nos vives inquiétudes ?

Sans doute non, à lire les deux commentaires ci-dessous.


COMMENTAIRE DE BRIGITTE RIERA(1)

BR.RieraC'est en septembre 2009 que la demande du conseil général a commencé à être diffusée, tout en faisant l'objet de premières négociations avec l'université de Cergy-Pontoise qui travaillait sur un scénario de fermeture du site de Jouhaux plutôt que celui de Val de Bièvre. Or, il se trouve que le site de Jouhaux est propriété de l'État, celui de Val de Bièvre du conseil général. Sans aucun examen du potentiel de formation dans le sud de l'académie, II a fallu d'emblée que l'université se prononce sur la fermeture du site Antony-Val de Bièvre. La brutalité de cette décision n'a été amoindrie par aucune concertation avec les personnels ni aucune alternative envisagée. Car, si la présidente de l'université a en effet rencontré les personnels à plusieurs reprises, on peut s'étonner que l'annonce de la fermeture du site n'ait été écrite officiellement que début mai, soit huit mois après l'annonce verbale. De la même manière que l'on peut s'étonner du refus des Ministères de citer le nom des IUFM dans les textes officiels comme dans les campagnes de presse, alors que l'article 33 portant statut des IUFM n'a pas été abrogé.

F. Moulin Civil préconise d' "aller de l'avant ". Le contexte qu'elle évoque gomme cependant des éléments du dossier à mettre en perspective :

• Certes le site de Jouhaux accueille l'ensemble des formations d'Antony en septembre 2010 mais, dès la date d'intégration de l'IUFM à l'université, en janvier 2007, la question de la réhabilitation de Jouhaux et de la partition avec le lycée Théodore Monod a été posée à l'université. Ce scénario chiffrait à une trentaine de millions d'euros la participation de l'université et autant pour la région. L'université a souhaité reporter la décision concernant le site de Jouhaux ; il est vraisemblable que les travaux n'auront pas lieu selon le scénario de partition prévu, ce qui compromet l'avenir des formations sur le site. C'est donc bien parce que toute formation universitaire des enseignants est compromise à échéance de 2 ou 3 ans à Antony que les personnels se mobilisent.

Le site d'Etiolles proche d'Evry étant lui aussi voué prochainement à rejoindre l'université d'Evry -les co-habilitations sont mises en place dans les masters-, le sud de l'académie n'aurait donc plus à terme de site IUFM pour former les enseignants mais des implantations dans les universités du secteur géographique, soit Evry et Paris Sud.


Réaction de JOSIANE HELAYEL(2)

De quelque côté que l'on se tourne l'avenir de la formation des enseignants échappe au territoire d'Antony. C'est pourquoi les personnels enseignants, administratifs et techniques soient particulièrement vigilants au contenu des conventions rédigées entre universités. A quelles conditions pourront-ils travailler en formation dans le sud de l'académie ? C'est une question à laquelle nous n'avons pas encore reçu de réponse.

Madame la Présidente de l'université souligne que les locaux de Léon Jouhaux ne sont pas " inadaptés ". Nous respectons évidemment nos collègues qui travaillent à Jouhaux (et ils le savent) et si nous avons utilisé le mot "inadapté" dans un texte, c'était en référence "à la formation des professeurs d'école" car par exemple il n'y a pas d'équipements sportifs à Jouhaux. Ne faisons pas de mauvais procès.

D'autre part, cela fait des années qu'il n'y avait plus de travaux à Jouhaux alors qu'à Val de Bièvre il y a eu de sacrés investissements ! C'est bien pourquoi nous nous inquiétons pour l'avenir, même si nous avons nous aussi envie "d'aller de l'avant" ! Je voudrais aussi ajouter que nous sommes travailleurs mais aussi citoyens et ce "gâchis " annoncé nous a fortement interpellés. Nous pensons que les motivations derrière cette opération sont purement politiques et financières et ce départ de Val de Bièvre ne peut pas nous réjouir.

Nous espérons le maintien d'une structure universitaire à Val de Bièvre, qui offre des conditions d'accueil et de formation exceptionnelles.


Pour finir des nouvelles de notre hall védébéesque...

tristes mémoires

Derniers mémoires, derniers PE2, ce n'est pas (tout à fait) le sujet du Blog ...

Mais derniers mémoires -de qui que ce soit- à VdB, ça on ne peut toujours pas l'accepter !


Note(1) : pour les lecteurs extérieurs au site Antony VdB, Brigitte Riera est responsable des deux sites Antony Jouhaux et Antony VdB

Note(2) : toujours pour les lecteurs extérieurs, Josiane Helayel est formatrice en Mathématiques.
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